L’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) joue un rôle clé dans la gestion des retours volontaires des immigrés vers leur pays d’origine. Dans un contexte où la politique migratoire française se durcit, de nombreux étrangers en situation irrégulière ou en fin de droit choisissent ou sont incités à rentrer dans leur pays avec une aide de l’État.
Cet article détaille les dispositifs mis en place par l’OFII, les conditions pour en bénéficier et l’impact de cette politique sur les flux migratoires en France.
1. L’OFII : Un acteur central de l’immigration et du retour volontaire
L’OFII est l’organisme chargé de l’accueil, l’intégration et le retour des étrangers en France. Parmi ses missions principales, on retrouve :
L’intégration des immigrés réguliers via des formations et des aides à l’insertion professionnelle.
La gestion des demandes d’asile et des hébergements pour les réfugiés.
L’organisation du retour volontaire des étrangers en situation irrégulière.
Le programme de retour volontaire permet aux étrangers qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas rester en France de bénéficier d’une assistance administrative et financière pour repartir dans leur pays d’origine.
Source officielle : OFII - Service public
2. Qu’est-ce que l’aide au retour volontaire ?
L’aide au retour volontaire (ARV) est un dispositif destiné aux étrangers en situation irrégulière ou aux demandeurs d’asile déboutés qui souhaitent retourner dans leur pays de leur propre initiative.
Quels sont les avantages ?
Prise en charge des frais de transport (billet d’avion ou de train vers le pays d’origine).
Aide financière pour faciliter la réinstallation (montant variable selon la situation et le pays de retour).
Accompagnement administratif pour obtenir les documents nécessaires et éviter les complications aux frontières.
Bon à savoir : Cette aide est accordée uniquement sur demande volontaire. Les étrangers ne peuvent y être forcés.
3. Qui peut bénéficier de l’aide au retour volontaire ?
Pour bénéficier de l’aide au retour volontaire, il faut remplir certaines conditions :
Étrangers en situation irrégulière (sans titre de séjour valide).
Demandeurs d’asile déboutés qui ne peuvent plus rester sur le territoire.
Personnes ayant reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF).
Les ressortissants de l’Union Européenne (UE) ne sont pas éligibles à cette aide.
Source : Demande d’aide au retour volontaire
4. Montants et conditions financières de l’aide
Le montant de l’aide financière varie en fonction du pays d’origine et de la situation personnelle du demandeur.
Barème indicatif des aides (2025)
650€ pour les adultes seuls.
300€ supplémentaires par enfant à charge.
1 850€ pour les personnes originaires de pays en crise humanitaire (ex : Syrie, Afghanistan).
Cette somme permet aux bénéficiaires de subvenir à leurs besoins à leur arrivée et de faciliter leur réintégration économique.
Les frais de voyage (billet d’avion/train) sont totalement pris en charge par l’OFII.
Source officielle : OFII – Aide au retour volontaire
5. Comment faire une demande d’aide au retour ?
Le processus est simple et rapide :
Prendre contact avec un bureau de l’OFII ou un centre d’accueil pour étrangers.
Remplir un formulaire de demande d’aide au retour (disponible en préfecture ou sur le site de l’OFII).
Obtenir un rendez-vous avec un conseiller OFII pour valider le dossier.
Réception de l’aide et organisation du voyage par l’OFII.
Délai de traitement : Environ 15 à 30 jours.
6. Impact de l’aide au retour sur la politique migratoire française
La France a renforcé ces dernières années sa politique de contrôle des flux migratoires, en favorisant les départs volontaires plutôt que les expulsions forcées.
Bilan du retour volontaire en 2024
12 000 retours volontaires organisés par l’OFII.
75% des bénéficiaires étaient en situation irrégulière.
Un coût estimé à 20 millions d’euros pour l’État français.
Vers un durcissement des conditions en 2025 ?
Le gouvernement envisage de réduire les aides financières pour limiter l’effet d’appel et éviter que certains étrangers ne profitent du dispositif pour entrer et sortir du pays plusieurs fois.
Lire aussi : Réforme de l’immigration en France : Ce qui va changer en 2025
7. Témoignages : des bénéficiaires de l’ARV racontent
Mohamed, 34 ans, retour au Maroc
« J’ai vécu en France pendant 6 ans sans papiers. J’ai décidé de rentrer avec l’aide de l’OFII. L’argent que j’ai reçu m’a permis d’ouvrir une petite boutique à Casablanca. »
Amina, 28 ans, demandeuse d’asile déboutée
« Ma demande d’asile a été refusée, et je ne pouvais plus rester en France. L’OFII a payé mon billet d’avion et m’a donné 1 200€. De retour au Mali, j’ai pu recommencer une nouvelle vie. »
Karim, 40 ans, Algérie
« Je voulais rentrer mais je n’avais pas les moyens. L’aide au retour m’a permis de repartir dignement et sans problème à la frontière. »
Voir aussi : OFII – Témoignages de retours volontaires
Conclusion : Une solution pour une immigration mieux maîtrisée ?
L’Aide au Retour Volontaire (ARV) constitue une alternative aux expulsions forcées et permet aux étrangers en difficulté de rentrer dans leur pays dans des conditions dignes.
Points clés à retenir :
Une aide financière et un billet d’avion pris en charge par l’OFII.
Un processus rapide et simple.
Un dispositif destiné aux étrangers en situation irrégulière ou aux demandeurs d’asile déboutés.
Une alternative à l’expulsion forcée.
Alors que la France cherche à réduire l’immigration irrégulière, ce dispositif reste une option humanitaire et efficace pour les étrangers souhaitant quitter le territoire.
Pour plus d’informations :
Contactez l’OFII au +33 1 53 69 53 70
Consultez le site officiel de l’OFII
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